Pour éviter les désagréments, les 80 variétés de bambou recensées au jardin nécessitent quelques précautions à la plantation : en plus d'être un grand buveur et un gros mangeur, notre ami venu d'Asie est également très invasif.
Confinement total
Prévoyez de tapisser verticalement votre trou d'une barrière anti-rhizome d'environ 50 cm de hauteur jusqu'à la surface. Il existe dans le commerce des films propylène destiné à cet usage, mais on peut trouver des palliatifs moins onéreux (nappe d'étanchéité, vieilles dalles de terrasse, etc.). Le tout est de veiller à ce que la protection soit bien jointive pour éviter que les puissantes racines ne s'engouffrent dans un interstice et colonisent le voisinage.
Un sol riche et structuré
Idéalement, en plus de l'exposition la plus ensoleillée possible, le bambou a besoin d'un sol légèrement acide, riche en matière nutritive et capable de retenir l'eau. Pour ce faire, remplissez le trou de 50 % de terre de jardin mélangée à 25 % de tourbe et 2 5 % de terreau. Épandez en surface environ 10 litres de fumier de cheval par m2 que vous incorporerez au sol par griffage.
Retenez l'eau
Plantez les bambous après les avoir immergés 10 minutes dans des seaux d'eau afin de réhydrater les mottes en profondeur. Utilisez le surplus de terre de jardin pour ériger autour de la fosse une petite enceinte afin de retenir l'eau d'arrosage dans la zone de plantation. Paillez si possible afin de limiter l'évaporation de l'eau, d'autant plus que cela protégera les plantes contre les froids hivernaux.
À boire !
Arrosez copieusement. Par la suite, vous devrez faire face à deux périodes clefs : la première année qui suit la plantation et les périodes de sécheresse. Surveillez vos bambous et n'attendez pas de voir les feuilles s'enrouler sur elles-mêmes par manque d'eau pour arroser. Faites-le en quantité mais de manière espacée afin que l'eau aille bien en profondeur et force les racines à descendre.
