Toujours à la recherche de tuteurs et de matériaux pour aménager son potager, M. B. s'est finalement décidé à installer une petite bambouseraie dans le fond de son jardin. Il a ainsi toujours des cannes à portée de main.

Besoins permanents

Dans son grand potager, M. B. utilise beaucoup de tuteurs, de rames et de tipis pour y faire grimper ses plantes. Peu porté sur le plastique, il met un point d'honneur à n'utiliser que des matériaux durables.
Végétaux, bois, métal, tout est bon pour ce grand bricoleur. Mais sa matière préférée reste le bambou, dont la rigidité et la dureté, mais aussi la flexibilité, permettent tous les usages. Reste que les cannes en bambou vendues dans le commerce ne sont pas bon marché.

La bambouseraie ressource

Il a donc fini par produire ses propres cannes en implantant une bambouseraie dans un coin un peu délaissé de son jardin. Afin d'éviter les problèmes de propagation des rhizomes, elle est installée sur la pelouse.
Pourquoi ? Parce qu'ainsi, il limite naturellement l'extension des bambous à chaque fois qu'il passe la tondeuse, en coupant les tiges envahissantes, tout simplement. Pas besoin d'installer une barrière antirhizome, et c'est tant mieux car la bambouseraie s'étale sur plus de trente mètres carrés. De plus, les cannes, gourmandes en eau, profitent de l'arrosage automatique du gazon.

Plusieurs variétés pour plusieurs usages

Il peut désormais couper autant de cannes qu'il le souhaite pour fabriquer ses grands tuteurs à tomates, tipis à haricots, rames à petits pois. Il s'en sert également pour fabriquer des treilles, des supports d'ombrage et même la toute nouvelle armature de sa serre. Afin de bénéficier de plusieurs longueurs et circonférences de cannes, il a récemment introduit deux nouvelles espèces, dont le diamètre des tiges peut atteindre huit centimètres, et les hauteurs plus de dix mètres : Phyllostachys nigra « hedonis » et Phyllostachys vivax « huanwenzhu » aux élégants chaumes verts et jaunes.

Benoit Charbonneau